Ergué-Gabéric

Le massif en granite est pourvu de douze niches ouvragées, destinées à contenir les statues des apôtres. Ces niches étant vides, on ne sait pas si les statues ont disparu ou si elles n'ont jamais été réalisées.

Le massif supporte les croix de la crucifixion et des deux larrons. Les fûts des colonnes comportent des excroissances symbolisant des bubons, rappelant la vocation antipesteuse de Notre-Dame de Kerdévot.

Située à l'est de Quimper, Ergué-Gabéric présente un patrimoine riche de fermes, longères et manoirs dont celui de Lezergué inscrit aux Monuments Historiques. Ergué vient de Ar-Kae : le pays devant les fortifications. Au XIIè siècle, le nom de Gabéric s'agrège à Ergué. Il proviendrait de Cabellic, nom des seigneurs qui occupaient alors le manoir de Lezergué
En 1822 s'yimplante un moulin à papier qui deviendra la manufacture de papier d'Odet, sous l'influence de la famille BOLLORÉ.
Le bourg ancien comprend l'église paroissiale de Saint-Guinal (XVIè siècle), le presbytère (XVIIè) et ses jardins en terrasse descendant vers le lavoir. Cette église s'orne d'un beau vitrail du début du XVIè siècle et d'un orgue Dallam (XVIIè) classé Monument Historique.



Un bel ossuaire du XVIIè jouxte l'église.			Façade principale de l'ossuaire
Une petite route part de Ergué-Gabéric pour rejoindre la somptueuse chapelle Notre-Dame de Kerdévot (fin XVè) remarquable par son plan rectangulaire et qui reste encore aujourd'hui un haut lieu de pèlerinage. Selon la tradition populaire, la chapelle de Kerdévot fut élevée en remerciement de l'intervention de la Vierge, qui protégea la paroisse d'Ergué-Gabéric de la peste sévissant dans la paroisse voisine d'Elliant.
Comme cela arrive parfois, le clocher fut foudroyé en 1701, et reconstruit en 1702. Sa flèche est gothique.
La façade occidentale			La sacristie est accolée à la façade sud de la chapelle, au niveau du chœur.
L'intérieur est remarquable par la hauteur de sa nef (13 mètres), par ses colonnes rondes et ses 2 grosses piles qui soutenaient l'arc triomphal et par sa merveilleuse architecture.

Un très beau retable flamand du XVIè siècle, en bois peint et doré, témoigne de l'importance des échanges commerciaux et culturels qui existaient à cette époque entre les Flandres et la Bretagne
Ce retable renferme 4 panneaux consacrés à la vie de la Vierge ; 2 autres panneaux ont été ajoutés au 17ème siècle. L'ensemble forme un tableau de 6 panneaux, mesurant 3,12 m sur 1,70 m.


Un calvaire monumental du XVIè siècle fort endommagé à la Révolution et une fontaine complètent cet ensemble. Le massif en granite est pourvu de douze niches ouvragées, destinées à contenir les statues des apôtres. Ces niches étant vides, on ne sait pas si les statues ont disparu ou si elles n'ont jamais été réalisées. Le massif supporte les croix de la crucifixion et des deux larrons. Les fûts des colonnes comportent des excroissances symbolisant des bubons, rappelant la vocation antipesteuse de Notre-Dame de Kerdévot.

La fontaine de Kerdévot est située à environ 300 mètres à l'Est de la chapelle. Elle se présente sous la forme d'un édicule de style gothique comprenant une niche abritant la source et un toit à deux pans surmonté de deux pinacles et d'un blason. La niche abrite également une statue de la Vierge portant l'Enfant-Jésus. La fontaine n'est pas datée avec certitude. Toutefois, les armoiries présentes orientent vers le XVI^e siècle. L'eau de la fontaine était réputée guérir la fièvre et le catarrhe.


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