Chapelle Saint Thégonnec - XVIIIè siècle
 

Située sur un versant boisé de la vallée qui sépare Plogonnec de Guengat, cette chapelle a pour éponyme un des compagnons ou frères de saint Pol Aurélien, fondateur de l'évêché de Léon, du nom de Conec ou Conoc, dont la forme hypocoristique en vieux breton est Toconoc, devenu Tégonnec (appelé ici Thégonnec).
D'après la légende, saint Thégonnec, chassé du hameau de Tréfentec (en Plonévez-Porzay) dont il était originaire, se replia à Plogonnec qui lui redit hommage en le prenant comme éponyme.

 



 


L'édifice rectangulaire datant de 1701 semble très vraisemblablement avoir été établi sur un lieu de culte antique où l'eau tenait un rôle essentiel. Il s'agissait probablement d'un ensemble de rituels dédiés à la déesse païenne Sirona dite aussi Dirona.
Cette hypothèse est étayée par la présence de deux fontaines qui sourdent non loin l'une de l'autre : la première à l'intérieur même de la chapelle, la seconde à une dizaine de mètres au sud-est du chevet.

Trois contreforts maintiennent le mur sud du côté de la vallée.
La toiture à deux versants, couverte d'ardoises, a été récemment refaite.


 



 

Cet édifice comporte en façade une porte en anse de panier surmontée d'une fenêtre.

L'élément le plus original est le clocher : très élégant et sans balustrade il comporte une corniche denticulée.

La chambre de la cloche est surmontée d'un dôme couronné d'un rouleau décoré de quatre figurines humaines et se termine par un petit lanternon.



 

Le choeur est orné par les statues de saint Égonnec et de saint Égarec.

 



 



 

 

Le mur Nord accueille une petite fontaine qui fait toute l'originalité de cet édifice. Elle comprend un premier bassin hémisphérique encastré dans une niche en arc outrepassé dont le fond est orné par le socle destiné à recevoir la statuette de saint Égonnec.
 



 

 

Un second bassin circulaire permet aux fidèles de faire leurs ablutions.

 

 



 

Il déborde ensuite dans une conduite forcée faite de grandes dalles au travers de l'édifice.



 


Le filet d'eau jaillit ensuite à l'extérieur par un déversoir situé au bas de la porte de la façade Sud, puis il s'écoule par une autre conduite dallée et enterrée au travers du placître.
Cette eau était réputée guérir les fièvres.